Bzzzzzzzzzzzzz !!!!
Hein ? De quoi ? Mon rĂ©veil fait pas ça, dâhabitude ! Ah merde, câest mon tel qui sonne⊠Pourquoi il sonne un lundi Ă 6.00 du matâ alors que jâai pris une journĂ©e de congĂ© ? On peut savoir quel est le pignouf qui va prendre sa branlĂ©e ?
« Mmmouiii ? » « Boubour ? Câest Nico ! »
Alors lĂ , msieu dĂąmes, mon cerveau ne fait quâun tour (enfin façon dâparler passque faire un tour dans la boĂźte crĂąnienne, ça pourrait dĂ©coller la pulpe quâest en bas.) Voici le process qui se dĂ©roule dans ma tĂȘte de piaf embrumĂ© par le sommeil et le jauniot dâla veille (Ă©loigner les enfants, prĂ©sence de langage particuliĂšrement explicite) : Merde-le-rĂ©veil-a-pas-sonnĂ©-ce-con-because-jâlai-rĂ©glĂ©-sur-la-bonne-heure-mais-que-le-week-end-enculĂ©-dâiPhone-de-merde-sa-mĂšre-la-raclure-de-bord-de-chiotte-dâautoroute. Faut-quâjâme-magne-la-rondelle-en-plus-câest-moi-quâait-les-dĂ©charges-dâassurance-si-jâarrive-Ă -la-bourre-MaĂ«lle-et-Jacques-me-tuent.
Dont acte.
La maison devient le thĂ©Ăątre des performances artistiques dâun gamin de 105 kilos rassemblant ses affaires Ă la vitesse grand V, sautant dans des fringues choisies sur un mode tout Ă fait alĂ©atoire (coup de bol, jâai mis les deux mĂȘmes chaussures), sâarrĂȘtant une demi-seconde devant la salle de bain « paslâtempsjâpueraidesbrastantpis », et se jetant hors de son foyer tel un pet sâextrayant par surprise de lâanus putride de Vincent McDoom qui, on le sait, peine Ă contracter ses sphincters, ces derniers ayant eu Ă gĂ©rer un trĂšs grand nombres de journĂ©es portes ouvertes au bar routier de la nationale 36.
Bref, jâentre pas dans les dĂ©tails de cette comparaison, on en est encore quâau matin de ce Compte Rendu, on a pas encore pris le pâtit dĂšj, jâvoudrais pas vous faire louper lâbuffet gratos Ă Nogaro.
Une fois dehors, valise de matos Ă la main, je fonce vers le point de rendez-vous.
Personne. Bordel ! il est pas parti sans moi, lâsagouin !!!
TĂ©lĂ©phone Nico. Tâes oĂč ? Jâfais dâlessence. Tu la fabriques ? Nan, tâes con, jâen mets dans les motos Ah OK. Je suis lĂ , je tâattends.
A lâissue de cette conversation dont lâaspect hautement philosophique ne peut en rĂ©fĂ©rer quâĂ un chant lyrique de style baroque, un gros camion se pointe et sâarrĂȘte devant moi. La portiĂšre passager sâouvre, et une voix venue dâoutre-tombe profĂšre les paroles suivantes :
« Attends deux sâcondes avant dâmonter, jâviens dâen lĂącher une, y a lâtissu des siĂšges qui sâdĂ©colle et lâtableau dâbord qui cloque. JâaĂšre et aprĂšs tu rentres. »
Diable, me dis-je, lâanimal est en grande forme. Sur ces mots et sur un frisson qui secoue tout mon ĂȘtre, je pose valise et matĂ©riel Ă lâarriĂšre, et pĂ©nĂštre (câest bon, pas de commentaires) dans lâantre de la bĂȘĂȘĂȘte.
En effet. On a pas lâimpression de rentrer dans lâmarchĂ© aux fleurs dâAmsterdam. Mais une fois que les yeux ont fini de pleurer et que la toux sâarrĂȘte, eh ben on nettoie son vomi et on sâhabitue !
Du coup, je mây mets aussi, histoire de tĂącher (au sens propre et figurĂ©, donc sale) de couvrir son odeur par la mienne.
2 heures de route plus tard, de la bonne zique, des dĂ©passements pas catholiques (mĂȘme pas orthodoxes), nous voilĂ en approche de Nogaro. A lâheure. Si. A lâheure. MĂȘme que MaĂ«lle et Jak sont pas encore arrivĂ©s. Je me sens fier. Enfin non, je suis fier, parce que jâai plus dâodorat pour me sentir.
Installation des tables, chaises, papiers crayons, quelques chacals affamĂ©s de roulage et donc dâinscription rĂŽdent aux abords de la table dâinscription. Ce nâest que lorsque la belle biche effarouchĂ©e se prĂ©sente, une fleur rouge dans sa chevelure luxuriante, et un sourire (certes matinal, mais un sourire quand mĂȘme) aux lĂšvres, que les motards dĂ©voreurs dâasphalte se jettent sur nous, tels des loups sur des chĂšvres de messieurs Seguin, Durand et Dupont (ben oui, Brad Pitt et Quentin Tarantino pouvaient pas.)
Nous inscrivons, inscrivons et inscrivons. « Tâas fait ta dĂ©charge ? oui jâai dĂ©chargĂ© ! hu hu hu, comme ça jâaurai pas dâtĂąche sur mon pantalon. » Et autres calembours de rang international de ce genre fusent. LâatmosphĂšre se dĂ©tend brusquement lorsque croissants, chocos, cafĂ© et jus dâorange se prĂ©sentent devant nous. Du coup, faut aller chercher les derniers Ă inscrire. « Mais attends, bordel, je mange ! » « Oui, mais si tu veux rouler, va falloir tâinscrire⊠» « vâarrive » (6 croissants et 2 chocos dans la bouche)
Bon, ça câest fait. Allez, on va faire premiĂšre annonce micro. Une inspiration subite (et non sous-couille) se saisit de moi, et je prends le mode commandant de bord « PNC aux portes, dĂ©sarmement des toboggans⊠» bref, je vous la refais pas, vous lâavez dĂ©jĂ trouvĂ©e nulle une fois.
Démarrage, briefing sécu, démarrage de la premiÚre session.
« Et la piste », me direz-vous ? « Et les conditions mĂ©tĂ©o » vous exclamerez-vous ? Et vous aurez raison : Jâai omis (du verbe omettre. Câest pas un truc sequesuel) de vous en faire mention.
La mĂ©tĂ©o est clĂ©mente. Il fait beau. Mais la nuit fut plus vieille ! pardon. La nuit fut pluvieuse⊠Et la piste est encore mouillĂ©e, telle un petit abricot tout couvert de rosĂ©e, au matin dâune longue nuit passĂ©e SUR SON ARBRE (bande de pervers !)
Et en plus, hier, y avait course de coccinelles⊠« Ah bon ? y font des courses dâinsectes sur Nogaro ? Mais ça doit ĂȘtre un peu long quand mĂȘme⊠» « Ta gueule » « Hein ? Ah ! Des coccinelles !!!! Des volkswagen !! Chuis bĂȘte quand mĂȘme⊠» « Ta gueule » « Dâaccord. »
Et les coccinelles, ça perde de lâhuile, beaucoup.
« Mais les insectes, ça perd pas dâh⊠» « Pif Paf Pif Paf Pof !!! » âBon, vâvais aller manver un morfeau moi.â
Donc premiĂšre session avec prudence, faut pas rouler comme des foufous, câest mouillĂ© et gras. Malheureusement, ce qui devait arriver arriva et lâun dâentre nous chuta. Il y laissa un poignet, et une cheville. RĂ©parable, pas trop grave, mais tellement dommage. On est franchement dĂ©solĂ©s pour toi collĂšgue.
Deux trois glissades, mais rien de grave vinrent se rajouter sur les premiĂšres sĂ©ances. Le stagiaires furent briefĂ©s, baptisĂšrent la piste, sâessayĂšrent Ă la conduite en glissade, et restĂšrent tous sur leurs deux roues ! Bravo les gars. Jacques, Romain, Jeremy et notre grand Philippe Ă©taient providentiellement (et exprĂšs aussi) lĂ pour les encadrer, avec lâattention quâaurait une maman gallinacĂ© pour lâensemble de sa couvĂ©e.
Les sĂ©ances du matin se dĂ©roulĂątes bien, enfin dussĂ©-je dire se roulĂątes Ă merveille, lâorganisation, fluide, rouages bien graissĂ©s dâune Ă©quipe fonctionnant avec la prĂ©cision dâune horloge suisse, fut digne dâun service du soir au McDo de Fenouillet⊠La grande classe. Les personnes venant voir MaĂ«lle repartant tous avec un demi-sourire bĂ©at : tant de sollicitude, de charme et de sex appeal dans un si petit corps, je comprends que ça laisse pantois. Les stagiaires, tous la demi-molle (oui, la piste, quand câest bien fait, ça peut faire ça) Les participants venant voir Nico repartant totalement espantĂ©s de lâexpertise technique, ainsi que du sens de lâhumour particuliĂšrement dĂ©veloppĂ© du tenancier du stand mĂ©ca⊠Les appels micro, dâune justesse, dâune prĂ©cision, Ă©laborĂ©s avec une diction digne dâun prĂ©sentateur du journal de 20 heures Bref, un truc de gueudin, de ouf. Dâla bombe de balle, bĂątard. Ouaich cousin.
Vint ensuite, le grand moment de la journĂ©e, lâheure des agapes. Lâauberge de Nogaro accueillit encore une fois en son sein les plus Ă©duquĂ©s des participants (les autres se contentant dâun vulgaire sandwich au pĂątĂ© « De sanglier, maison ! » « Oui, bon, ça va ! ça reste quand mĂȘme relativement du pĂątĂ© » Et dâune canette de Kronenbourg tiĂšde⊠« FraĂźche » « TiĂšde jâai dit. Tu gĂąche ma pub, lĂ . » « Bon, OK, tiĂšde. » « Merci. »
Nous fĂ»mes accueillis tels des souverains, rĂ©gnant sur le royaume de la piste. Vinrent sur la table des mets Ă faire pĂąlir dâenvie GouffĂ©, LenĂŽtre (et LevĂŽtre) et LâOiseau tous ensembleâŠ
Bon, bref, on a bouffĂ© du magret de canard, avec des haricots verts quoi, tu vas pas nous en faire une chanson, quand mĂȘme, si ?
Eh ben si. La premiÚre couche, fut un amuse-bouche, du pain Le deuxiÚme met, fut un magret, et du pain Avant le dessert, des haricots verts, et du pain Pour compléter cette somme, de la tarte aux pommes ! Sans pain Et pour couronner, Un café !!
Merci. Merci, arrĂȘtez dâapplaudir, je sais. Câest un mĂ©tier.
Avant de reprendre les activitĂ©s pistardes, et pendant que dâaucuns faisaient une sieste, Notre KinĂ©-OstĂ©o, alias lâOlive, alias tu mâas vu ? Tu mâvois plus ! se livra Ă une sĂ©ance pour le moins intĂ©ressante avec nos stagiaires : une sĂ©ance de conseil postural, respiratoire et diĂ©tĂ©tique. Et oui, quand tu fais un stage, tu as droit à ça, aussi.
Toi aussi, viens faire un stage.
Les sessions reprirent de plus belle, et jâeus lâoccasion de me mĂȘler Ă vous. Pour deux tours. Avant de perdre ma batterie. Oui, câest possible. Perdre une batterie est possible. TrĂšs rare, il faut un concours de circonstances assez malencontreux, des sorts vaudou, une prĂ©paration trĂšs minutieuse de la boĂźte Ă batterie, mais si on sâapplique, on peut tout Ă fait perdre une batterie. Alors par contre, ça surprend. Surtout quand on roule dessus avec la roue arriĂšre en sortie de virage des anciens stands⊠Allez, pan ! Un tout droit dans la pelouse !!!! Et un forfait retour en dĂ©panneuse premier Ă©pisode de la sĂ©rie playmobil, en avant les histoires !
Bref, session qui se passa bien, malgrĂ© la prĂ©sence gĂ©nĂ©reusement tolĂ©rĂ©e de certains pistards sous rĂ©serve quâils respectent un peu leurs collĂšgues plus lents, ce qui ne fut pour certains pas le cas, et marqua de fait lâarrĂȘt immĂ©diat de cette tolĂ©rance. Câest malheureux, mais nous dĂ»mes prendre cette dĂ©cision avec la plus grande fermetĂ©, tel le bĂąton du gendarme, en faction devant un club de strip tease⊠pas vrai, Fred ?
Câest malheureusement Ă©galement au cours de cette sĂ©ance que notre ami Gaylord (mon souffre-douleur des comptes-rendus) dĂ©cida de prendre ma roue (histoire dâĂȘtre peinard), et que face Ă la tornade qui se dĂ©chaĂźna devant lui et nâarrivant pas Ă se maintenir au niveau, il stressa, commit des erreurs, et, au grand dam de ces dames, chuta. Bah oui. Il confondit 3Ăšme et premiĂšre dans un virage. Ce con. ForcĂ©ment, ça surprend. Nan mais quâest-ce que tu nous as fait ? Tu voulais faire une nouvelle dĂ©co Ă ta brĂȘle ? Faut dire que le vert au bout dâun moment, ça rend un peu malade, je te comprends. Bref. AprĂšs une belle acrobatie, nous vĂźmes lâami Gaylord rentrer au stand sur le siĂšge passager dâun superbe vĂ©hicule Ă quatre roues (dont le design ferait pĂąlir dâenvie une Belle AmĂ©ricaine) Gaylord donc, accompagnĂ© que son frelon vert passablement Ă©corchĂ©.
Câest alors que lâinstinct de chacal qui sommeille en moi se rĂ©veilla : « Gaylord ? Ca va ? » « Ouais, pas de bobo. » « Ah cool. Jâpeux tâpiquer ta batterie ? »
Magnifique. Le pistard dans toute sa splendeur.
Le Gaylord, grand seigneur, accepta de faire transiter sa batterie quâil nâavait pas perdu, lui, vers mon petit bolide, qui nâen demandait pas mieux.
Les stages reprirent contact avec lâasphalte de Nogaro pour une trĂšs belle sĂ©ance de freinages et de travail sur lâescargot, MaĂ«lle put y participer, et lâon put admirer la fĂ©linitĂ© de son dĂ©hanchĂ©. DĂ©hanchĂ© tellement fĂ©lin que lâun des stagiaires se prit pour un Puma et, en essayant de se rapprocher de la panthĂšre noire MaĂ«lle nous fit un magnifique high side, cabriole arriĂšre, triple loots croisĂ© piquĂ©. Jusque-lĂ , tout allait bien, le public en dĂ©lire applaudissait ces figures de style absolument incroyables, mais la rĂ©ception ne fut pas dans les grands canons de la moto de piste, et notre ami eut le malheur de faire un atterrissage que lâon pourrait qualifier de catastrophique⊠Jak se fit une frayeur de premiĂšre pour lui le trouvant inconscient sur le bord de la pisteâŠ
RĂ©veil du pilote, souvenir de pas tout, mais quand mĂȘme de son nom et de la date et des trucs essentiels. Câest dĂ©jĂ pas mal. On embarque la moto, le pilote, et rendez-vous chez les pompiers. Bon moral, reprise de ses esprit tout bien complĂštement, et tout. Bon, on va quand mĂȘme aller Ă lâhosto, because quand on ferme les yeux, faut faire des checks, câest trĂšs important ! Petit trauma crĂąnien et bobos divers dâaprĂšs ce que jâai appris, mais rien dâirrĂ©parable. Je nâai pas eu les derniĂšres nouvelles, mais je crois quâon peut sâinspirer de notre ami stagiaire pour se rappeler que faire de la piste, câest pas comme aller au jacuzzi, on peut se faire bobo. Alors on reste mĂ©ga vigilant, mĂȘme si on est un gros furieux ! (QUI EST GROS ?)
Cette sĂ©ance de sĂ©curitĂ© pistiĂšre vous Ă©tait offerte par les sopalins « âPongetout. » « Avec âPongetout, on Ă©ponge tout. MĂȘme son bout. »
DeuxiĂšme sĂ©ance Ă laquelle je pus participer avec ma belle moto bien rouge, en pleine ligne droite, concentrĂ©, en mode carving-style-ouaneugaine, bien plaquĂ© sur le rĂ©servoir en train de faire gueuler mĂ©mĂšre, jâeus lâinsigne plaisir de recevoir mon arrivĂ©e dâair dans le bras⊠Si, câest possible de recevoir sa propre arrivĂ©e dâair dans lâbras. Faut un concours de circonstances particuli⊠Je lâai dĂ©jĂ dit ? Ah merde. Bon, ben pareil. Je finis donc ma sĂ©ance avec lâarrivĂ©e dâair sous le bras, lĂ©gĂšrement crispĂ©, bien quâessayant dâavoir un air naturel. RatĂ©. ArrivĂ©e aux stands avec une arrivĂ©e dâair en place, lâautre sous le bras. Nico la prend, et la fout par terre. Câest bon, tu peux repartir ! Nan, mais jâvais rester lĂ , y reste 5 minutes de piste, et on sait pas encore quelle est la prochaine piĂšce qui va tomberâŠ
Bon, les rapides. Les gars, ils rentrent sur la piste, et aprĂšs tu les vois plus. Ils passent tellement vite que tu comprends rien. Je peux pas en dire beaucoup plus, jâai rien vu⊠Tâas juste le temps de dire « Attends, y en a un quâarrive, câest bon ? Tâas chargĂ© le fusil ? » VVVVIIIIUUUUUUUUUUU « Carrrrrramba, encorrrrre rrrrratĂ© ! »
Et ils rentrent au stand, lâair dĂ©contractĂ©. Un jour, je tournerai avec vous. Un jour, jâvous mettrai la branlĂ©e.
Ou pas.
Bon, allez, une sĂ©ance pour moi sans perdre de piĂšces. Trop bon, sliders collĂ©s par terre dans chaque virage, bonne vitesse, les slicks sâapparentant plus Ă du chewing gum quâĂ un pneu, jâai enfin eu droit Ă ma session en mode Valentino. Je doublais du monde, je me sentais super bien en place, tip top. Câest alors que dans la ligne droite, un bolide me doubla. « Qui va lĂ , je te prie ? » Olivier. Bon OK, il a le double de ma puissance. Donc dans la ligne droite, je comprends, mais ensuite, ce petit enf..rĂ© passait dans les virages super fort et en plus il lĂąchait une main, se retournait et levait un pouce comme pour me dire « Bravo petit scarabĂ©e ! Câest bien, tu progresse ! »
Un jour, toi aussi, tu vas prendre un tour. HAHA !!!
Ou pas.
DerniÚre session. Là , on mélange les fous et les escargots. Tout le monde le sait et prend ses responsabilités. Et ses jambes à son cou pour certains.
Moi, jây vais. Tâvas voir, jâvais vous mettre une branlĂ©e.
Ou pas.
« HĂ© Nico ? Câest quoi la prochaine piĂšce qui tombe de ma brĂȘle ? » « ArrĂȘte de dĂ©conner, câest bon ! »
Je dĂ©marre, bien en place, des bons angles, bonne traj, je me fais bouffer dans tous les sens par des fusĂ©es arianes dont un qui me frĂŽle dans lâentrĂ©e de la ligne droite sur lâexter (je te remercie pas mon salaud, belle frayeur !).
Bon bref. Quand mĂȘme, je suis bien, je mâamuse comme un petit foufou. Et lĂ , aprĂšs un droite du bout de la ligne droite (faudra quand mĂȘme que jâapprenne les noms de ces putains de virolos) de folie, bien dĂ©clenchĂ©, bonne reprise de gaz, genou bien posĂ©, bonne vitesse, trop content, je redresse la machine, gros coup de gaz, et prĂ©paration pour le gauche qui suit, et que je maitrise grave, celui-lĂ .
Et lĂ , tout bascule dâun coup. Lâoiseau en vol perd une aile. JâĂ©tais en train de prendre appui sur mon pied gauche, et tout dâun coup, plus de pied gauche ! Ben merde, il est oĂč mon pied ? Pied ? Pied ? PIEEEED !!!!!
« Ouais, câest bon, chuis lĂ , mais câest ton connard de cale pied quâa pĂ©tĂ© ! » « Ah merdum ! » (comme dirait Jules CĂ©sar)
Donc, le cale pied se fit la malle. Et le pied fila droit vers le sol, entrainant mon bras gauche vers lâarriĂšre. Tirant sur ma jolie poignĂ©e gauche. GĂ©nĂ©rant un dĂ©but de magnifique high side.
Et lĂ , mon sang ne fit quâun tour. Dans ma bite. Oui, bon, jâavais la demi-molle Ă ce moment, mais bon.
« Tu vas pas te la mettre sur la derniĂšre session quand mĂȘme » me dis-je en un Ă©clair (de gĂ©nie)
Par lâopĂ©ration du malsain-t-esprit, je rĂ©ussis la prouesse de remettre la moto droite de rĂ©cupĂ©rer mon pied qui lui, semblait vouloir prendre un RTT sur la piste, et de faire un tout droit dans les graviers.
« Comment, tâas pas fini sur un pied ? »me dit Nico aprĂšs-coup (lâenflure)
DĂ©panneuse, Ă©pisode 2. MEEEERD !!!!!!
ArrivĂ©e au stand, tout le monde inquiet, moi, grand sourire pour rassurer, jâessplique, et lĂ , tout le monde se fout de ma pomme. Je vous en passe et des meilleurs, « moto playmo », « tu lâas achetĂ©e au marchĂ© aux puces de Grenade sur Garonne ou quoi », « faut retourner Ă ikea, il te manque la piĂšce grutend », enfin bref, quolibets et lazzis vinrent couronner cette bien belle journĂ©e. Pas grave, je me suis violemment fait plaisir.
Pas dâautres gros bobos sur cette sĂ©ance, qui se conclut sur un drapeau Ă monsieur-iers (oui, y a pas que les dames-iers quâon le droit de conclure. Je sais elle est naze, celle-lĂ ) agitĂ© Ă la perfection et tout le monde rentra pour ranger, atteler et rentrer dans ses pĂ©nates.
Rangeage, toujours la partie quâon prĂ©fĂšre, rĂ©-embarquement dans le camion.
« Euh Mat ? » « Ouais ? » « Câest FrĂ©do quâa ta bĂ©cane, y a pas dâplace dans mon camion. » « Et elle va oĂč ma brĂȘle ? » « DTC » « Hmmmm coquinou, va ! »
Allez, dĂ©part, arrivĂ©e Ă la maison, dĂźner, dodo. Vous remarquerez lâesprit de synthĂšse.
Bon. Câest fini. Si vous ĂȘtes arrivĂ©s lĂ , câest que vous mĂ©ritez une mĂ©daille. Faut se lâtaper le CR, quand mĂȘmeâŠ
Tout ça pour vous dire que ce fut une bien belle journĂ©e, que jâai grandement apprĂ©ciĂ© de passer en votre compagnie Ă tous, et quâon se remet ça en dĂ©but de saison prochaine. Jâai hĂąte dây ĂȘtre.
Je vous roule tous une grosse pelle (sauf toi, tu tâes pas lavĂ© les dents ce matin. Moi non plus ? Bon, alors viens, coquin !), et je vous souhaite une bonne hibernation.
Et nâoubliez pas : Qui veut voyager loin, mĂ©nage sa monture. Donc prenez soin de vos brĂȘles, et de vos compagnes!
Allez, je porte un toast : Ah nos femmes, nos motos, et Ă ceux qui les enfourchent !
Hasta Luego, Baby.
_________________ C'est en potant qu'on devient potiron
Faut faire toucher les sliders! Pas les cale pieds!!
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